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presidentielles 2007 , 2012 et 2017
3 octobre 2012

BUDGET 2013 Justice ou irréel et tropeur?

 

La présentation prochaine du budget devant le parlement risque encore d'être houleuse.

 

 

Avant toute critique il convient cependant de reconnaître sans esprit de clocher que le gouvernement fait preuve d'un courage sans doute hors de sa portée.

 

 

certes le déficit des budgets du pays dépassent encore cette année près de 108 milliards d'euros;

 

le gouvernement qu'il ait été de droite ou de gauche devait de toute manière mettre en oeuvre des mesures visant au retour à l'équilibre des comptes publics.

 

 

personne ne peut le nier ni à gauche ni à droite.

 

 

l'objectif final est donc commun aux partis de gouvernement mais les moyens qui seront engagés et ce malgré l'accord nécessaire et de bon sens sur la finalité de toute politique menée risque cependant d'être très divergent sur les modalités pour atteindre cet objectif partagé et vital pour l'avenir du pays.

 

 

 

En effet la France constatera en fin d'année une dette qui dépassera les 1800 milliards d'euros, cette dette malgré les mesures draconiennes qui seront mises en oeuvre dès cette année (si tout va bien) augmentera de manière mécanique de près de 70 milliards l'année suivante et sans doute encore de 40 l'année suivante pour atteindre encore 10 à 15 milliards fin 2015 avec une dette totale de près de 1920 milliards d'euros qui à 3% d'intérêts s'ils sont maintenus représentera de toute manière

 

57 milliards d'euros à prélever sur le budget soit quasiment l'équivalent du budget annuel de l'éducation nationale. (imaginons le montant des intérêts avec 4 à 5% ???)

 

 

mais si la démarche est légitime et plus encore impérative, les choix effectués risquent cependant d'avoir des effets pervers qu'aucun politique ne peut ignorer à ce niveau de responsabilité de l'état.

 

 

tout d'abord le calcul des économies à réaliser.

 

 

les 30 milliards annoncés par la presse découlaient plus personne ne l'ignore d'une estimation à 1,2% de croissance en 2013.

 

 

or cet objectif est démenti par tous les organismes économiques mondiaux ce qui a conduit le président lui même à ramener ce souhait à 0,8% déjà.

 

 

ce sont donc sans doute 30 milliards et 7 milliards qu'il faudrait prendre en compte, soit initialement 37 milliards, mais dans l'hypothèse de plus en plus crédible d'une croissance nulle il conviendrait alors de reprendre la lecture du dernier rapport de la cour des comptes qui précise dans cette hypothèse un effort bien supérieur soit 44 à 45 milliards.

 

 

En effet la baisse de croissance à zéro amputerait dans les calculs de bercy un pib d'environ 15 à 16 milliards d'euros , soit taxés à 60% un manque à gagner d'environ 9 à 10 milliards non pris en compte par Cahuzac et Moscovici.

 

 

pourra t on leur imputer demain cette petite erreur lourde cependant en conséquences?

 

 

sans doute mais faudrait il également reconnaître en étant de bonne foi que cette erreur aurait également été annoncées par la droite maintenue au pouvoir.

 

 

L'essentiel n'est cependant pas encore là.

 

 

est il normal de taxer les plus riches? la réponse de tous ceux qui ne payent pas d'impôt (50% des ménages) est sans appel OUI.

 

 

il est vrai qu'il ne s'agit que d'un simple retour de balancier suite aux décisions prises antérieurement par l'ancienne majorité

 

 

Mais une fois encore l'état ne s'attaque pas au fond du sujet à savoir la baisse réelle des dépenses publiques.

 

 

Or que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir il n'existe aucune autre solution pour régler de manière durable notre déficit structurel.

 

 

Jusqu'ici la gauche ne l'avait jamais fait, et la droite par lâcheté s'y était également refusée pour motif électoral.

 

 

La recherche de la justice peut cependant avoir des conséquences funestes pour l'emploi en France, la fronde récente des futurs chefs d'entreprises devrait pouvoir faire comprendre à de nombreux français ignares en matière fiscale et économique que tuer la poule aux oeufs d'or a toujours eu pour conséquence un désastre.

 

 

la priorité des priorités du gouvernement (aujourd'hui comme hier d'ailleurs) n'est il pas le Chômage ?

 

 

or le règlement de ce douloureux sujet ne peut trouver de solution dans le recrutement de quelques dizaines de milliers de nouveaux fonctionnaires ou pseudo fonctionnaires.

 

 

La seule solution intelligente réside chacun en convient dans l'aide apportée aux entreprises et plus encore aux petites PME qui représentent 99% du total de toutes nos entreprises privées et qui concentrent encore 84% du total des 16 millions d'emplois privées.

 

 

Certes le gouvernement a fait de l'accompagnement des PME l'une de ses priorités pour justement lutter contre le chômage.

 

 

mais les moyens qui seront mis en place ne risquent ils pas d'être très insuffisants au regard de cette volonté affichée?

 

la future banque d'investissement qui regroupera tous les organismes déjà existants ne disposera d'aucun crédit supplémentaire si ce ne sont les 8 milliards résiduels du grand emprunt de sarkozy non encore utiliusés.

 

 

En revanche, si ce sont les entreprises et elles seules qui demain pourraient créer les emplois si nécessaires au pays on est alors en droit de s'interroger sur les mesures "JUSTES" annoncées qui vont manifestement à l'encontre de la création d'entreprises en FRANCE.

 

 

Aligner les bénéfices du capital sur ceux du travail pourquoi pas? mais cela n'a de sens que si toute l'europe procède à la même politique.

 

 

Concernant les futures entreprises qui devraient être créées en France, chacun doit comprendre que si la revente d'une entreprise à 5 ans serait taxée à 63% et non 32,5% comme aujourd'hui:

 

Aucun porteur de projet n'aura intérêt à rester dans le pays et ce pour les raisons suivantes.

 

 

cette remarque ne concerne pas les commerces ou les artisans qui eux ne peuvent se dé localiser

 

ceci concerne les sociétés à haute valeur ajouté et plus particulièrement celles qui sont innovantes de haute technicité.

 

 

les futurs créateurs d'entreprises s'ils détiennent un concept nouveau et commercialisable demain ne disposent jamais des moyens financiers pour monter seuls leurs entreprises.

 

 

ils sont donc dans l'obligation de s'associer avec des investisseurs qui de toute manière prendront un risque limité contrôleront jusqu'à 70 ou 80% de l'actif de la future société.

 

 

La dépose des brevets (protection des ventes futures de l'entreprise) ainsi que la montée en puissance de telles structure impose au moins quelques millions d'euros pour éclore à l'échéance de 5 ans.

 

 

De ce fait ces sociétés dès lors qu'elle commence à monter en puissance sont toutes revenues à 5 ans ce qui permettra ensuite au créateur de disposer de moyens financiers suffisants pour créer une nouvelle entreprise sans être totalement dépendant de ces futurs investisseurs (réalisable en contrôlant plus de 51% des actions à la constitution de l'entreprise)

 

 

Quelle sera ou mieux quelle est la conséquence de l'annonce des mesures fiscales du gouvernement?

 

 

Un futur créateur d'entreprise peut il rester en France?

 

 

S'il opte pour cette hypothèse il sait d'avance qu'il sera privé du fruit de tous ses efforts au bout de 5 ans lors de la revente de sa société

 

 

en revanche s'il créé sa société dans de nombreux pays européens, il sait d'avance qu'il ne sera que peu taxé lors de la revente de son travail et ses SACRIFICES de 5 à 8 ans et qu'il pourra ensuite créer une future entreprise dont il sera l'actionnaire majoritaire.

 

 

Cette réalité est déjà vérifiable dans les statistiques de l'INSEE, en effet depuis mai 2012 ce sont plus de 26% de chute de création d'entreprise de ce type en France, avec les conséquences dramatiques que cela sous tend

 

 

En effet si deux millions des 16 millions d'emplois privés sont détruits chaque année en France, un volume équivalent vient immédiatement combler cette réalité avec la création de nouvelles entreprises.

 

 

or si les entreprises ne sont plus créées en volume suffisant et que les destructions d'emplois elles persistent de manière inéluctable en raison de l'inadéquation des produits au marché, alors la conséquence est connue une augmentation dramatique du chômage et la colère du peuple qui en sera le corollaire inévitable.

 

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