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presidentielles 2007 , 2012 et 2017
10 novembre 2006

la BOSNIE 10 ans après info ou intox?

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YOUGOSLAVIE: INFO ou INTOX ?

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1. « La guerre a-t-elle commencé en 1991 avec les sécessions slovène et croate ? » FAUX

En 1979, le BND (CIA allemande) envoie à Zagreb une équipe d’agents secrets. Mission : soutenir Franjo Tudjman, raciste qui propage activement la haine ethnique et prône l’éclatement de la Yougoslavie. L’Allemagne soutient et finance ce Le Pen croate, et lui enverra des armes avant la guerre.
        Dans quel but ? Berlin n’a jamais admis l’existence de l’Etat unitaire yougoslave qui lui avait courageusement résisté dans les deux guerres mondiales. En brisant à nouveau la Yougoslavie en mini – Etats, faciles à soumettre, l’Allemagne cherche à contrôler les Balkans. Une zone économique à annexer pour y délocaliser, exporter ses produits et dominer le marché. Et une route stratégique vers le Moyen-Orient, le Caucase, le pétrole et le gaz. En 1992, le ministre bavarois de l’Intérieur déclare : « Helmut Kohl réussit ce que ni l’empereur Guillaume, ni Hitler n’ont obtenu. » (voir les cartes parallèles « La Yougoslavie en 1941 – en 1991, Poker menteur, p. 68-69)

2. « L’Allemagne a-t-elle délibérément provoqué la guerre civile ? » VRAI

Au début du sommet de Maestricht, en 1991, le chancelier allemand Kohl est le seul à vouloir faire éclater la Yougoslavie et à reconnaître précipitamment les «indépendances» de la Slovénie et de la Croatie, au mépris du droit international et de la Constitution yougoslave. Mais la montée de la puissance allemande imposera cette folie à tous ses partenaires. Paris et Londres s’alignent.
        Selon l’Observer londonien : «Le premier ministre Major a payé très cher en soutenant la politique yougoslave de l’Allemagne dont tous les observateurs disent qu’elle a précipité la guerre.» En effet, tous les experts avaient averti que cette «reconnaissance» provoquerait une guerre civile. Pourquoi ? 1. Quasi toutes les républiques de la Yougoslavie mélangeaient diverses nationalités. Partager les territoires était aussi absurde que diviser Paris ou Londres en arrondissements ethniquement purs. 2. En favorisant le néofasciste croate Tudjman et le nationaliste musulman Izetbegovic (collabo d’Hitler dans sa jeunesse), on était certain de provoquer la panique chez les importantes minorités serbes vivant en Croatie et en Bosnie depuis des siècles. Chaque famille serbe avait perdu au moins un membre dans le terrible génocide commis par les fascistes croates et musulmans, agents de l’Allemagne en 41-45.
Seule la Yougoslavie de Tito avait pu ramener la paix, l’égalité, la coexistence. Mais Berlin, puis Washington voulaient absolument briser ce pays «trop à gauche» (voir question 4).

3. « Les Etats-Unis sont-ils vraiment restés «passifs et désintéressés» dans cette guerre ? » FAUX

Lord Owen, envoyé spécial de l’Union Européenne en Bosnie, et donc observateur très bien placé, a écrit dans ses Mémoires : «Je respecte beaucoup les Etats-Unis. Mais, durant ces dernières années (92-95), la diplomatie de ce pays est coupable d’avoir prolongé inutilement la guerre en Bosnie
        Que vise-t-il ? Les Allemands étant occupés à prendre le contrôle de la Slovénie, de la Croatie et bientôt de la Bosnie, Washington a alors fait pression sur Izetbegovic, le dirigeant nationaliste musuman de Sarajevo: «Ne signez aucun accord de paix proposé par les Européens. Nous vous ferons gagner la guerre sur le terrain.» Washington a donc prolongé de deux ans les terribles souffrances infligées à toutes les populations de Bosnie.
        Pour quels motifs ? 1. Evincer Berlin de ses positions acquises dans la région stratégique des Balkans. 2. Diviser et affaiblir l’Union Européenne. 3. Instaurer l’Otan comme gendarme du continent européen. 4. Oter à la Russie tout accès à la Méditerranée. 5. Imposer son leadership politique et militaire pour les autres guerres en préparation.
        Car la guerre contre la Yougoslavie était aussi, en même temps, une guerre non déclarée contre l’Europe. Après la chute du Mur, les stratèges US voulaient à tout prix empêcher l’émergence d’une superpuissance européenne. Tout a donc été fait pour l’affaiblir politiquement et militairement.

4. « Banque Mondiale et FMI ont-ils participé à l’éclatement du pays ? » VRAI

   En décembre 89, le FMI impose des conditions draconiennes à la Yougoslavie dont le premier ministre libéral Markovic a quémandé l’aide de George Bush père. «L’aide» visera en réalité à déstabiliser et mettre en faillite les grandes entreprises d’Etat. La Banque Mondiale démantèle le système bancaire, fait licencier 525.000 travailleurs en un an, puis réclame la suppression de deux emplois sur trois. Le niveau de vie chute dramatiquement.
        Ces diktats et la montée des grèves solidaires dans toutes les républiques exacerbent les contradictions entre les dirigeants des diverses républiques auxquels Belgrade ne peut plus verser de fonds. Pour s’en sortir, ces dirigeants recourront à la tactique de la division et à la surenchère dans la haine nationaliste. Cette guerre a été allumée de l’extérieur. Comme bien d’autres.
        La guerre contre la Yougoslavie fut une guerre de la globalisation. Toutes les grandes puissances occidentales cherchaient à liquider le système économique trop à gauche de la Yougoslavie : fort secteur public, droits sociaux importants, résistance aux multinationales... La vraie raison des diverses guerres contre la Yougoslavie, elle tenait dans ce reproche (cette menace ?) du Washington Post : «Milosevic n’a pas réussi à comprendre le message politique de la chute du Mur de Berlin. D’autres politiciens communistes ont accepté le modèle occidental, mais Milosevic a été dans l’autre direction.» (4 août 96).

5. « Les médias ont-ils présenté une image trompeuse de Tudjman et Izetbegovic, «nos amis» ? » VRAI

  Les dirigeants hyper-nationalistes croates et musulmans ont été présentés comme de pures victimes, de grands démocrates antiracistes. Pourtant, aussi bien leur passé que leur présent auraient dû mettre en garde :
        Franjo Tudjman avait déclaré en prenant le pouvoir : «Je suis heureux que ma femme ne soit ni juive, ni serbe.» Il s’empressa de débaptiser les rues portant le nom de partisans antifascistes, rétablit la monnaie et le drapeau du régime fasciste génocidaire, et modifia la Constitution pour commencer la chasse aux Serbes.
        Izetbegovic fit campagne électorale en republiant en 1990 sa «Déclaration islamique» : «Il n’y a pas de paix, ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques.» Il mit en place un régime corrompu et maffieux basé notamment sur un lucratif marché noir et le détournement de l’aide internationale. Il fit appel, avec la bénédiction de Washington, à des mercenaires islamistes, notamment d’Al Qaida.
        Une fois la guerre commencée, des crimes graves ont été commis par les trois camps, mais en cachant ces antécédents, on rendait la situation incompréhensible.

6. « Les médias ont-ils caché des données essentielles de l’histoire et de la géographie de la Bosnie ? » VRAI

On nous a fait croire que les Serbes étaient des agresseurs, envahissant la Bosnie de l’extérieur. En réalité, trois nationalités vivaient en Bosnie depuis très longtemps : les Musulmans (43%), les Serbes (31%), les Croates (17%). Sans oublier 7% de «Yougoslaves» nés de mariages mixtes ou préférant dépasser les appartenances étroites.
        Partager la Bosnie entre les nationalités, comme l’Union Européenne a tenu à l’imposer, était absurde et dangereux. Car les diverses populations étaient complètement mélangées : les Musulmans habitant surtout les villes tandis que Serbes et Croates étaient surtout paysans et dispersés dans toutes les sous-régions. La Bosnie ne pouvait être divisée sans guerre civile.
        En fait, les populations serbes de Bosnie ne se battaient pas pour envahir les territoires «des autres», mais pour conserver leurs terres ou pour établir des couloirs de communication entre elles. Une situation absurde et sanglante, avec tous les dérapages d’une guerre civile, mais cette guerre civile fut provoquée par les grandes puissances (voir question 4).

7. « Le schéma «Serbes agresseurs, Croates et Musulmans victimes» était-il correct ? » FAUX

Commandant des forces de l’ONU en Bosnie de juillet 1993 à janvier 1994, le général belge Briquemont était bien placé pour dire : «La désinformation est totale (...) La télévision a besoin d’un bouc émissaire. Pour l’instant, il y a une unanimité totale pour condamner les Serbes, et cela ne facilite pas la recherche d’une solution. Je ne pense pas que l’on puisse envisager le problème de l’ex-Yougoslavie et de la Bosnie-Herzégovine uniquement sous l’angle anti-serbe. C’est beaucoup plus compliqué que cela. Un jour, en pleine guerre croato-musulmane, nous avons donné des informations sur des massacres commis par l’armée croate. Un journaliste américain m’a dit : «Si vous donnez ce type d’informations, les télespectateurs américains n’y comprendront plus rien»
        Il n’est pas question de nier les crimes commis par des forces serbes. L’idéologie qu’on trouve dans les textes du dirigeant serbe bosniaque Karadzic est d’extrême droite. Mais en réalité, c’est de tous les côtés qu’après l’éclatement de la Yougoslavie, certaines forces politiques et maffieuses ont utilisé les méthodes de guerre pour s’accaparer territoires et richesses. Dans les trois camps - croate, musulman et serbe - des milices ont commis des crimes graves. Au détriment de toutes les populations. Ainsi, en août 94, le dirigeant nationaliste musulman de Sarajevo, Izetbegovic, a attaqué la région... musulmane de Bihac, dirigée par Fikret Abdic qui s’était distancié de lui et souhaitait vivre en bonne entente avec ses voisins serbes et croates. Dans cette offensive, Izetbegovic fut aidé par six généraux US.
        Passer sous silence les crimes de «nos amis», mais diaboliser quiconque nous résiste est un classique de la propagande de guerre. De nombreux médiamensonges ont été carrément fabriqués par une agence US de «public relations», Ruder Finn. Collègue de la célèbre Hill & Knowlton qui inventa le médiamensonge des couveuses «volées» par les Irakiens.

8. « La Serbie mettait-elle en oeuvre un programme de nettoyage ethnique ? » FAUX

   Si on croit que le nettoyage ethnique était vraiment le programme du «dictateur Milosevic», il faut admettre que son efficacité a été lamentable. Puisque, tout au long des ces années et jusqu’à aujourd’hui, un habitant sur cinq de la Serbie n’était et n’est pas serbe. A Belgrade, vivent encore toujours, et sans problèmes, de nombreuses minorités : Musulmans, Roms, Albanais, Macédoniens, Turcs, Hongrois, Gorans...
        En réalité, contrairement à l’image qu’en a donné la presse, la Serbie est aujourd’hui le seul Etat, avec la Macédoine, resté «multinational» de l’ex-Yougoslavie. Par contre, tous les protégés de l’Otan - Croatie, Bosnie et Kosovo - ont pratiqué, eux, une purification ethnique quasi totale.
        Milosevic désapprouvait les excès commis par les milices serbes en Bosnie. Sa femme a fait contre eux plusieurs déclarations virulentes. Un embargo a même été appliqué par la Serbie contre Karadzic. Certes, une partie de l’opinion serbe a basculé dans le nationalisme raciste. Mais c’est précisément la responsabilité de l’Allemagne et des grandes puissances d’avoir plongé le pays dans la guerre civile et donc dans la haine.

9. « Les médias ont-ils correctement informé sur Srebrenica ? » FAUX

Premier élément. Même s’il s’agit de condamner des crimes abominables, la vérité historique - indispensable à la réconciliation - n’est pas servie par des procédés propagandistiques comme l’usage inconsidéré du terme «génocide», la dissimulation du fait qu’une partie des victimes étaient mortes dans des combats ou l’exagération systématique des chiffres. Des enquêtes ont révélé que de nombreuses «victimes» avaient été retrouvées quelques mois plus tard, votant aux élections suivantes ou même prenant part à d’autres combats avec l’armée d’Izetbegovic. Cela a été et reste dissimulé. Nous n’entrerons pas ici dans cette polémique sur les chiffres que seuls des historiens sérieux pourront trancher définitivement.
        Deuxième élément. Pourquoi les médias ont-ils caché des événements essentiels à la compréhension du drame ? Au départ, cette région était habitée par des Musulmans ET des Serbes. Ceux-ci en avaient été chassés en 1993 par une purification ethnique commise par les troupes nationalistes musulmanes d’Izetbegovic. Le général français Morillon, qui commandait les forces de l’ONU sur place, accuse : «Dans la nuit du Noël orthodoxe, nuit sacrée de janvier 1993, Nasser Oric a mené des raids sur des villages serbes... Il y a eu des têtes coupées, des massacres abominables commis par les forces de Nasser Oric dans tous les villages avoisinants.» (Documents d’information de l’Assemblée nationale, Srebrenica, t 2, pp. 140-154) La volonté de vengeance n’excuse pas les crimes commis ensuite. Mais pourquoi cacher systématiquement les crimes de «nos amis»?
        Troisième élément. Comme d’autres «enclaves» dites démilitarisées, Srebrenica était en réalité une zone où les forces d’Izetbegovic s’étaient regroupées, l’ONU les protégeant d’une défaite totale. Etonnant : les troupes d’Oric se sont retirées de Srebrenica, juste une semaine avant le massacre. Le général français Germanos : «Oric a largement déclaré qu’on lui avait fait quitter Serebrenica car on voulait que Srebrenica tombe. Le «on», c’était Izetbegovic
        Et pourquoi ? Il est intéressant de revenir sur un curieux rapport de l’ONU, rédigé un an et demi plus tôt par Kofi Annan: «Izetbegovic avait appris qu’une intervention de l’Otan en Bosnie-Herzégovine était possible. Mais elle n’aurait lieu que si les Serbes s’introduisaient de force à Srebrenica et y massacraient au moins 5.000 personnes (sic).» Un massacre annoncé un an et demi plus tôt! (Rapport ONU des 28-29 novembre).
        Le général Morillon nous apprend aussi que «Ce sont les autorités d’Izetbegovic qui se sont opposées à ce qu’on évacue tous ceux qui le demandaient, et ils étaient nombreux.» Sa conclusion : «Mladic est tombé dans un piège à Srebrenica

10. « Les premières victimes de la guerre ont-elles été tuées par les Serbes ? » FAUX

  Le 28 juin 1991, la police slovène a exécuté (au moins) deux soldats désarmés de l’armée nationale yougoslave qui venaient de se rendre au poste-frontière (avec l’Autriche) de Holmec. Cela a été reconnu par le journal Slovenske Novice. Il est également «établi depuis le tout début» que trois soldats de cette même armée yougoslave ont été exécutés à un poste – frontière avec l’Italie, après s’être rendus. (Faits et témoignages rapportés au TPI de La Haye, www.aimpress.org/dyn/trae/archive/data/199902/90211-001-trae-lju.htm, cfr Forgotten Crimes, Igor Mekina, AIM Ljubljana, 11/02/99).

11. « La célèbre affiche des «camps de concentration» était-elle un faux ? » VRAI

Fabriquée par Bernard Kouchner et Médecins du Monde, cette affiche montrait des «prisonniers» détenus, semblait-il, derrière des barbelés. L’un d’eux avait les côtes terriblement décharnées. Kouchner avait plaqué sur la photo un mirador d’Auschwitz et l’accusation «exterminations en masse». Pour marteler le message « Serbes = nazis ». Il recopiait ainsi une campagne de diabolisation lancée par la firme US de «public relations» Ruder Finn.
        Mais tout était faux dans cette image tirée d’un reportage de la TV britannique ITN. La tricherie est évidente quand on visionne les images tournées au même moment par une équipe locale. En réalité, la caméra britannique a été placée délibérément derrière les deux seuls fils de barbelés tenant encore debout d’une vieille clôture agricole. Et les «prisonniers» étaient du «bon côté» des barbelés. Libres, car ils s’étaient eux-mêmes réfugiés dans ce camp pour échapper à la guerre et aux milices qui enrôlaient de force. Dans les images complètes, le seul prisonnier parlant anglais déclarait d’ailleurs à trois reprises à la journaliste ITN qu’ils étaient bien traités et «safe». L’homme aux côtes décharnées (gravement malade) avait été appelé au premier plan alors que tous ses collègues étaient bien portants. Le montage de Kouchner était un faux grossier. (Cfr Poker menteur, p. 34)
        Il existait certes des camps en Bosnie. Non d’extermination, mais plutôt pour préparer des échanges de prisonniers. Des violations des droits de l’homme y ont été commises. Mais pourquoi nous a-t-on caché les rapports de l’ONU à ce sujet ? Ils dénombraient six camps croates, deux serbes et un musulman.

12. « Nous a-t-on communiqué la vérité sur les trois grands massacres de Sarajevo ? » FAUX

                        

A trois reprises, l’opinion occidentale a été bouleversée par de terribles images : des dizaines de victimes déchiquetées devant une boulangerie ou sur le marché de Sarajevo. Immédiatement, les Serbes étaient accusés d’avoir tué délibérément en bombardant la ville. Malgré de nombreuses contradictions dans les communiqués officiels.
        Mais jamais, l’opinion n’a été informée des résultats des enquêtes ultérieures de l’ONU. Or, ces rapports accusaient les forces du président Izetbegovic. D’ailleurs, les hauts responsables occidentaux le savaient mais l’ont soigneusement caché. C’est seulement bien plus tard que le rédacteur en chef du Nouvel Observateur, Jean Daniel, admettra : « Il me faut le dire aujourd’hui. J’ai entendu successivement Edouard Balladur (1er ministre français de l’époque), François Léotard (ministre de l’Armée), Alain Juppé (Affaires étrangères) et deux généraux «très responsables» dont je ne trahirai pas la confiance, me dire (...) que l’obus tiré sur le marché était lui aussi musulman! Ils auraient provoqué un carnage sur les leurs! Ai-je observé avec effroi. Oui, m’a répondu le premier ministre sans hésiter...» (Nouvel Observateur, 21 août 95)
        Pourquoi ces manipulations ? Comme par hasard, chaque massacre survenait juste avant une réunion décisive pour justifier une mesure occidentale : embargo contre les Serbes (92), bombardements de l’Otan (94), offensive finale (95). L’Otan et Izetbegovic appliquaient un principe essentiel de la propagande de guerre : justifier son offensive par un médiamensonge, un «massacre» bouleversant l’opinion.
        La version officielle du siège de Sarajevo cache plusieurs points : 1. Les forces serbes ont certes commis de graves crimes. Mais les civils qui souhaitaient fuir par un tunnel permettant de quitter la ville en ont été empêchés par le régime Izetbegovic. Il voulait garder le maximum de clients de son marché noir, détournant l’aide internationale. 2. Il lui fallait surtout présenter une image en noir et blanc d’un peuple victime de ses agresseurs. En réalité, à Sarajevo même, des snipers d’Izetbegovic tuaient régulièrement des habitants des quartiers serbes de la ville, sans qu’on en parle jamais. 3. Des atrocités aussi graves se déroulaient par exemple à Mostar. Mais là étaient aux prises des forces croates et musulmanes («nos amis») qui avaient depuis longtemps chassé tous les Serbes.

13. « La plus grande purification ethnique de la guerre a-t-elle été commise par l’armée croate ? » VRAI

    Le 4 août 1995, cent mille soldats croates, cent cinquante chars, deux cents transporteurs, plus de trois cents pièces d’artillerie, quarante lanceurs de missiles attaquent la population serbe de Krajina. Plus de 150.000 Serbes sont ainsi forcés de quitter cette région qu’ils habitaient depuis des siècles. Les pires atrocités sont commises : les forces croates abattent des vieillards qui n’ont pu fuir, brûlent 85% des maisons abandonnées.
        Clinton juge l’offensive «utile». Son ministre des Affaires étrangères aussi : « La reconquête de la Krajina peut mener à une nouvelle situation stratégique qui peut nous être favorable.» Pire encore : les Etats-Unis ont conseillé la Croatie pour mener son offensive, selon l’aveu du ministre croate des Affaires étrangères. D’ailleurs, c’est Washington qui a pris en main la formation «démocratique» de cette armée. (Poker menteur, pp. 193-194)

14. « Les Etats-Unis ont-ils utilisé en Bosnie aussi des bombes à uranium ? » VRAI

Au colloque international «Uranium, les victimes parlent», organisé à Bruxelles en mars 2001, un médecin de Bosnie a présenté un garde-chasse serbe de Bosnie, victime comme d’autres de «multi-cancers» atypiques et foudroyants après avoir été exposés dans des zones de bombardements US.
        Un responsable de la Santé en Bosnie a établi des statistiques : la population d’un quartier serbe de Sarajevo, bombardé par les avions US en 95, (population ensuite expulsée de cette ville), a connu une multiplication par cinq des divers types de cancers .
        Les armes à uranium dit appauvri permettent aux Etats-Unis - mais aussi à la France et à la Grande-Bretagne - de se débarrasser des déchets toxiques de leurs centrales nucléaires. Elles polluent gravement le sol et la nappe phréatique, provoquant cancers, leucémies et mutations génétiques monstrueuses (y compris chez des enfants nés de G.I.’s contaminés). Bref, les armes à uranium transforment de nombreux pays en poubelles pour l’éternité. (vidéo et brochure «Uranium les victimes parlent»).

15. « La guerre contre la Yougoslavie fut-elle «la seule bonne guerre» des Etats-Unis ? » FAUX

Les Etats-Unis ont essayé de faire croire qu’ils menaient une guerre humanitaire. Et de se présenter comme les défenseurs, pour une fois, des musulmans. Mais en réalité Washington et Berlin ont provoqué cette guerre. Délibérément. Dans l’intérêt égoïste de conquérir des objectifs stratégiques : colonisation économique des Balkans, contrôle des routes du pétrole, bataille pour la suprématie mondiale.
        Les USA ne mènent jamais aucune guerre humanitaire. Et ils ne sont pas les pompiers de cette guerre en Yougoslavie, ils en sont les pyromanes. Ils sont les premiers coupables des souffrances infligées à toutes les populations. Les USA ne sont pas, d’un côté, les amis des musulmans aux Balkans et, de l’autre côté, leur pire ennemi en Palestine et en Irak. Ils sont leur ennemi partout.
        Et le plus dangereux ennemi de tous les peuples du monde. Ils menacent Syrie, Iran, Corée, Cuba, et un jour même la Chine. Parce que leur stratégie de guerre a pour unique but de maintenir l’ordre économique injuste, de dominer et exploiter tous les pays du globe afin d’enrichir encore plus une poignée de super-milliardaires.
        C’est pourquoi il est important de démasquer tous les médiamensonges et de faire connaître la vérité sur la guerre contre la Yougoslavie : c’était une guerre d’agression.

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Vous consulterez utilement le site de Michel Collon :

http://www.michelcollon.info/

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