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presidentielles 2007 , 2012 et 2017
14 juin 2007

Y a t il un pilote au PS ?

le PS ne répond plus à la demande sociale

 

Le  parti  Socialiste  se refuse  à ouvrir  les yeux.

La seule ligne politique  de CULBUTO  consiste depuis des années à ménager la chèvre  et le choux  en fait  pour conserver la main mise sur le Parti.

La défaite historique  à la Présidentielle  même si sa compagne  n'a encore jamais  accepté  qu'il s'agissait d'une défaite, sera  suivie  d'une DEROUTE  HISTIQUE  aux législatives  en cours.

HOLLANDE  doit avoir le courage  de Lionel JOSPIN  et quitter la vie politique française.

Il est le seul responsable  de l'Hécatoimbe  de Dimanche ptrochain.

il sait du fait même  qu'il soit enarque,  pourquoi  le PS  se retrouve  dans cette situation  critique.

Il était  le Responsable  qu'il assume cette responsabilité,

il est vrzai  que dans ce parti  les  responsables peuvent l'être  sans pour autant être  COUPABLES.

en relisant  un discours  de jean marie BOCKEL  au MANS  en 2005, nous comprendrons mieux  les raisons  de cette déroute prévisible de Duimanche prochain.

Comme chez  les Spartiates,  le chef  doit payer, il deviendra  le bouc emmissaire  et permettra la rénovation  en rendant un avenir à son parti.

   

Intervention de Jean-Marie Bockel au Congrès du Mans

Mardi 22 Novembre 2005


"Oui, notre réalisme, notre liberté de ton,

notre nouveauté, notre audace, enfin,

constituent à n’en pas douter un ingrédient

piquant mais indispensable de la victoire

espérée en 2007."



Chers camarades,

Ce qui se passe dans nos cités, on le voyait venir depuis quelques

années déjà, et on le disait.


Je me souviens avoir demandé en janvier 2002,

alors que je venais de vivre des émeutes assez graves dans ma ville,

la suppression du ministère de la Ville au profit d’un

renforcement des politiques de droit commun

sur ces territoires en souffrance.


J’entends bien l’analyse par nos camarades de la situation actuelle,

et je la partage en grande partie. Oui, la question sociale,

de l’emploi, les discriminations, est une des causes majeures

de la crise actuelle. Mais est-ce la seule ?

Peut-on raisonnablement tout réduire à cela ?

N’est-ce pas un peu court face à une situation qui n’a

cessé de se dégrader malgré nos réels

efforts depuis vingt ans ?


Attention à une analyse trop simple qui alimenterait plus

la victimisation que la responsabilisation.

Nous voulons être une force de propositions crédible

aux yeux des Français.

Alors hâtons-nous d’être au clair sur des questions aussi

essentielles que la politique d’immigration

de la France, ou la priorité à l’intégration,

questions auxquelles notre pays depuis longtemps ne

sait être ni ferme ni généreux.


Ayons vite enfin une doctrine claire sur l’articulation prévention/sécurité,

avec nos mots, nos valeurs, nos idées, et ne laissons plus

ce terrain à la droite,

alors que c’est une préoccupation première, avec

l’emploi, de notre électorat, en tout cas de celui

qu’il faudra retrouver pour battre la droite et pour gagner.


Plus généralement, acceptons ce constat :

le PS ne répond plus à la demande sociale, et une majorité de Français,

semble-t-il, pense qu’il n’a pas de projet pour la France,

qu’il n’offre pas d’alternative crédible à la politique de la droite

et qu’il est coupé de ceux qu’il aurait vocation à défendre.

C’est un jugement sévère, injuste,

d’où l’urgence de la rénovation de notre parti,

avec une démocratie interne renouvelée,

afin qu’il devienne un lieu de recherche et d’élaboration

permanente ouvert sur le monde.


Ensuite, pour être à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui, il doit

tenir un discours de vérité, c

ar la victoire ne viendra pas de ce qui plaît, mais de ce qui marche.

Vérité et lucidité sur notre monde, sur ce que peut l’action politique,

faire ce que l’on dit,

dire ce que l’on sait pouvoir faire.


Plutôt un socialisme libéral assumé, qu’un libéralisme sans le dire.

Vérité, c’est-à-dire refuser les postures et les incantations,

répondre à notre base sociale ne signifie pas entonner des

slogans auxquels d’ailleurs elle ne croit plus.

Seul ce discours de vérité nous donnera

les leviers d’action nécessaires à la transformation sociale.


Proposons des dispositifs concrets, nous y avons

contribué dans notre motion, permettant effectivement de

créer des emplois, d’améliorer le pouvoir d’achat,

de favoriser l’accès au logement, à l’éducation,

d’instaurer une égalité réelle, de garantir

une sécurité pour tous, et sans esquiver

la question des moyens.


Les Français ne nous croient plus.

Nous devons partir, étant socialistes,

de la pratique et non de la théorie.

Partout en Europe, y compris chez les nouveaux travaillistes

anglais et les socio-démocrates allemands,

on a appris, chacun avec les situations et le génie* propre

de son pays, à concilier réussite économique dans

le même contexte de mondialisation que nous et rénovation

du modèle social y compris dans les services publics,

et vitalité démocratique.


Agissons pour inventer un nouveau modèle français,

incluant la culture de la négociation, du compromis qui fait avancer,

du contrat social, en bref,

faisons marcher notre socialisme du possible

sur ses deux jambes, action collective et

volontarisme d’un état réformé

et encouragement des libertés sociales et économiques,

politique publique forte sur les défis majeurs de

notre société française, y compris de cohésion

sociale et nationale, et mobilisation des acteurs sociaux.


Et là, nous ne sommes pas dans un accompagnement

sans enthousiasme, mais bien dans une démarche

de transformation sociale, à la fois pragmatique

et courageuse.

Oui, notre socialisme est un réformisme de gauche

clairement assumé, mélange de réalisme,

de volonté et d’audace.


Mes chers camarades, et là je vous demande un instant

d’attention, c’est sans état d’âme que nous avons rejoint,

fort d’un score modeste mais prometteur,

la motion de François Hollande, avec le contenu de

laquelle nous avons plus de convergences que

de désaccords.

D’ailleurs, je pense que nous avons contribué

par notre présence dans les débats de section

et de fédération, à infléchir la tonalité des

débats, à limiter la course à être toujours le

plus à gauche,

bref, mes chers camarades, nous avons joué notre

rôle social. Alors, moi je le dis aussi

aujourd’hui, oui au rassemblement, mais attention,

nous n’entrerions dans l’ambiguïté qu’à notre détriment.


Je pense enfin que nous incarnons notre part de vérité,

mes chers camarades. J’ai la conviction, et c

ela vaut pour nos amis de la motion 1, mais pour

ensemble de nos camarades qui portent chacun

ici leur part de vérité, que notre candidat ou notre

candidate ne pourra l’emporter le moment venu

face à la droite et ensuite gouverner dans la durée,

qu’en prenant en compte notre part de vérité.


Car chacun le reconnaît en privé, mes chers camarades,

au PS, nos idées portent au sein du Parti,

au-delà de notre score et dans l’opinion de

gauche, ou potentiellement de gauche, bien

au-delà encore.

Oui, notre réalisme, notre liberté de ton,

notre nouveauté, notre audace, enfin, constituent à

n’en pas douter un ingrédient piquant mais

indispensable de la victoire espérée en 2007.

Jean-Marie Bockel, Congrès national du PS,

Le Mans, 19 novembre 2005

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