EMPLOI des seniors une seule piste les PME
les études comparatives menées sur l'emploi de cette catégorie de salariés âgés de 50 à 65 ans montrent à l'évidence un paradoxe vis à vis des pays voisins. Certains accusent immédiatement le MEDF et les patrons d'être la cause principale de cette situation. La raison est sans doute à chercher ailleurs. Trouver les causes de notre spécificité française et surtout comprendre pourquoi nous sommes dans cette situation qui n'est que la conséquence d'autres phénomène permettra alors d'imaginer des solutions crédibles pour remédier à la situation présente. De nombreux seniors âgés de 55 à 65 ans sont dans la grande majorité devenus des cadres. ce constat s'explique par le manque de formation de notre encadrement à l'issue de la seconde guerre mondiale. En effet moins de 30 000 étudiants décrochaient leurs deuxième partie du bac jusqu'au début des années 50. En 1960 moins de 50 000 élèves de terminales décrochaient ce diplôme; sésame pour tous les postes d'encadrement dans notre pays. La population active s'élevait à environ 22 ou 23 millions de personnes avec un taux d'encadrement de 13% soit près de 3 millions de cadres qui travaillaient alors 40 ans. le volume de remplacement était alors de 75 à 80 000 postes par an bien supérieur aux 40 ou 50 000 bacheliers formés. Chacun avait donc un bâton de maréchal dans sa giberne et l'ascenseur social était une réalité conforme aux besoins de la société en reconstruction. Le particularisme Français depuis toujours réside dans un volume de grandes entreprises très faible et une quantité incroyable de très petites entreprises qui disposent de moins de 10 salariés. (elles représentent encore aujourd'hui 93% de l'ensemble de nos entreprises) Le pyramidage dans les grandes sociétés est une nécessité de survie. Chacun peut comprendre que des jeunes cadres nombreux qui entrent la même année ne pourront 35 ans plus tard acceder tous aux postes de direction. la conséquence est donc simple plus les cadres vieillissent et s'ils n'ont pas la compétence pour accèder aux emplois de direction ils se retrouvent alors en concurrence avec de plus jeunes cadres mieux formés et plus aptes à tenir ces postes de responsabilité. il n'y a rien de bien étrange dans ce phénomène. mais alors que faire des cadres âgés qui ne trouvent plus de place dans leurs anciennes sociétés? la réside le paradoxe Français. Notre pays ayant depuis toujours négligé les petites structures ces dernières sont trop petites pour leur offrir un débouché correspondant à leurs desiderata. ce phénomène est également vrai pour nos jeunes diplômés en surnombre par rapport aux stricts besoins de recrutement de nos trop peu nombreuses grandes entreprises. de ce fait tous ces jeunes diplômés rejoignent en masse la fonction publique dans des postes sans aucune perspective d'avenir privant ainsi nos PME de ces compétences qui les maintiennent dans leur petitesse. L'avenir du pays comme nous l'écrivons passe par cette prise de conscience; en effet seules les PME à la condition sine qua non qu'elles deviennent une PRIORITE NATIONALE pourront demain offrir les emplois à ces cadres jeunes ou plus anciens pour se développer en allant à la conquête de nouveaux marchés à l'export. Il n'existe pas d'autre solution. cette solution de sagesse est celle que pratiquent tous nos voisins y compris les ALLEMANDS avec les succès que nous connaissons. La politique que mettra en route le gouvernement devra impérativement se concentrer sur les PME. Plusieurs dispositifs ont déjà fait preuve de leur crédibilité. le dispositif DYNAMICADRES mis en place par la Région IDF il ya quelques années, ainsi que beaucoup d'autres seraient de nature à résoudre ce problème. il faut d'abord comprendre que de nombreux cadres seniors ne retrouveront jamais d'emploi de cadres au sein des grands groupes trop peu nombreux. Les détacher dans une PME pour une durée de 6 à 12 mois est le temps nécessaire pour qu'ils créent les conditions de création de leur emploi chez un petit patron. Condition sine qua non pour que ce dernier lui offre un travail. ils doivent donc créer trois fois au minimum le coûts de leurs salaires chargés. Ceci est possible car durant 12 mois ils continueront à percevoir leurs indemnités de chômage, leur présence comme cadre AUTONOME déchargera alors le patron d'une des trois fonctions essentielles de l'entreprise ce qui aura pour conséquence un accroissement du chiffre d'affaires et donc des bénéfices générés. condition de leur embauche. dans le cadre ultérieur de la restructuration de l'état un dispositif analogue pourrait être imaginé avec des fonctionnaires volontaires à 5 ans de leur limite d'âges. (qui percevraient leurs rémunérations entière payées par l'état) leur seule présence aurait pour conséquence l'augmentation du chiffre d'affaires et donc l'embauche de jeunes personnels.