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presidentielles 2007 , 2012 et 2017
13 septembre 2008

les fondamentaux de la politique étrangère

l'intermède  de  la Géorgie nous  ramène  prosaîquement  aux  réalités.

rappel  d'une  note  publiée  en juillet 2007  et diffusée  sur Agoravox

  jeudi 27 juillet 2006
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Les fondamentaux de la politique étrangère

Nous avons assisté le 14 juillet au défilé traditionnel de nos Armées sur les Champs Elysées.

La Ministre de la défense comme d’ailleurs le CEMA se félicitent de l’impact et de la considération de nos forces au sein de la population française.

Le lien Armée / nation, si cher à nos politiques, serait des plus solides. La méthode COUE a du bon tant qu’elle présente ces souhaits comme des faits réels et partagés par tous.

La réalité est cependant tout autre, et contrairement à Mme Alliot-Marie, les futures échéances présidentielles remettront sur la table de la négociation cette idée des "dividendes de la Paix", si chère aux socialistes et tout particulièrement à notre ancien Premier Ministre Laurent Fabius. (Auteur de la formule)

Le concept même de notre politique de défense, si cher aux Gaullistes, est aujourd’hui dépassé.

Ce constat n’impose cependant pas une remise en cause de notre concept de dissuasion Nucléaire

L’un des meilleurs ministre de la défense de la Cinquième république, lui-même socialiste, Jean-Pierre Chevènement en est un des plus fidèles défenseurs, au grand regret d’un François Hollande qui, contrairement à François Mitterand, n’a pas encore d’approche des réalités internationales et du rôle indispensable de l’outil militaire à l’existence d’une véritable politique étrangère de la France.

Tous les Européens sincères souhaitent à juste titre l’émergence d’une politique étrangère commune des pays membres de l’Union.

Ce souhait n’est malheureusement qu’un « Juste » projet, qui à ce jour ne repose sur aucune crédibilité et qui nécessitera plusieurs décennies pour devenir une réalité.

La France comme la Grande Bretagne qui sont membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU ont à ce titre des responsabilités que ces deux Pays sont seuls à assumer au sein de l’Europe.

Seules leurs capacités de défense et de projection dans le cadre d’actions multilatérales leurs confèrent leurs rôles majeurs dans le maintien de la Paix de par le monde.

La Défense n’est que l’outil qui crédibilise notre politique étrangère, diminuer son budget c’est irrémédiablement restreindre l’action de la France sur la scène internationale, alors que l’Europe y est inexistante, si ce n’est à travers la Grande Bretagne et la France.

Diminuer le budget de la Défense ne peut s’opérer sur les effectifs qui sont déjà insuffisants eu égard aux missions qui sont déjà confiées aux forces.

Notre Armée de terre ne compte que moins de 120 000 hommes capables d’être engagés en opérations extérieures, ce qui limite notre présence à moins de 40 000 hommes simultanés. (1/3 en opérations, 1/3 de retour et 1/3 en attente de départ.

Notre Armée de terre représente moins des deux tiers de la seule Armée Suisse.

Est-il crédible de poursuivre les déflations successives qu’ont connu nos forces depuis 1981 ?

Chacun peut comprendre que le seuil est non seulement atteint mais largement dépassé.

Toute diminution porterait impérativement sur le titreV, c’est-à-dire l’équipement des forces. Ici encore, la cohérence du discours doit être expliquée aux Français futurs électeurs qui auront à se prononcer demain pour choisir leur candidat à la charge suprême du pays.

S’il est vrai que la part des équipements représente près de 40% du budget, les Français doivent savoir que le Gouvernement de Lionel Jospin avait diminué sur 5 ans ce budget de plusieurs centaines de milliards de francs de l’époque, entraînant ainsi par un manque de maintenance des équipements un vieillissement prématuré des matériels qui remettait en cause l’utilité même de notre outil de Défense et par là, sa crédibilité sur la scène internationale, nous devons nous souvenir de son accueil chaleureux en Israël.

Si la maintenance des équipements doit être préservée, il ne reste que le financement des programmes futurs.

Les Français doivent être informés que 50% des dépenses des programmes de ces budgets représentent des crédits de recherche et développement.

Est-on crédible de vouloir augmenter d’un ou deux milliards d’euros les crédits de recherche et simultanément de diminuer de de 5 à 10 milliards d’euros des crédits déjà programmés qui conditionnent, d’ici 20 ans, notre outil de défense et plus encore nos emplois dans les nouvelles technologies.

Les menaces qui pèsent sur notre vieux continent et dans le monde n’ont jamais été aussi réelles. Allons-nous, comme en 1936, désarmer le pays pour se rendre compte quelques années plus tard que nos dirigeants avaient faut fausse route.

La France a suffisamment souffert pendant plus de quatre ans du manque de perception des réalités du monde de ses élites Politiques.

Nos futurs dirigeants doivent impérativement donner leurs positions respectives sur ces sujets stratégiques. Avant d’en modifier l’outil qu’ils précisent le rôle que doit tenir la France dans l’attente de la construction d’une véritable Défense européene fondement d’une véritable politique étrangère commune à l’Europe qui n’est aujourd’hui qu’un vœu pieux !

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