FRANCE le FRONT de l'emploi est enfoncé dans la guerre économique
04.11.2008
La colère du président et les menaces non dissimulées de notre premier ministre à l'égard de nos banques privées ne sont que des réponses tactiques à une catastrophe sociale qui prend sa source dans les dizaines de milliers de licenciements déjà annoncés au cours des 8 dernières semaines. (volumes très différents de ceux annoncés pour septembre)
il semblerait vérifié que les mesures prises ne soient pas adaptées et de nature à endiguer la menace.
pourquoi un tel constat?
Nos entreprises de plus de 100 salariés qui cas unique en europe (elles sont moins de 30 000 en France à compter plus de 50 salariés seulement) sont pour la première fois depuis 1982 très sévèrement frappées par les effets de la crise économique réelle qui précédait le déclenchement de la crise financière.
Pour éviter le dépôt de bilan et la faillite elles licencient à tour de bras (68 000 licenciements identifiés en moins de 8 semaines et non encore pris en compte dans les statistiques)
Cette adaptation aux réalités du marché en pleine contraction se traduira impérativement par 3 à 4 fois plus de pertes d'emplois au sein des toutes petites entreprises que compte singulièrement la France et qui dépendent comme prestataires de services des ordres ou commandes passés par ces entreprises très légèrement plus grandes.
Ce sont donc logiquement déjà plus de 250 000 pertes d'emplois sur le front de l'emploi français qui devraient être pris en compte de manière anticipatrice par nos dirigeants.
Certes ce phénomène est habituel mais n'a jamais atteint de telles proportions.
La France compte moins de 16 millions d'emplois privés sur une population active théorique de 27 millions de personnes dont près de 6 millions sont salariés au sein de nos trois fonctions publiques.
3 millions de petits patrons constituent les éléments moteurs de ces 16 millions de travailleurs.
Si chaque année nous assistons à la destruction de deux millions de ces emplois privés, un volume équivalent de deux millions de nouvelles créations viennent combler ces pertes en maintenant le niveau. le différentiel est donc quasiment nul et n'intéresse personne.
Or ces destructions d'emplois ne concernaient jusqu'au mois d'avril 2008 que les minuscules PME à savoir celles qui comptent moins de 9 salariés qui représentent cependant 93% du total de notre tissus d'entreprises.
Ce sont donc pour la première fois les pièces maîtresses de notre tissu d'entreprises qui sont touchées, avec le risque amplificateur de l'extinction de créations d'autres PME plus petites et sous traitantes des premières.
Ce déséquilibre se traduira alors par une amplification dramatique du nombre de nos chômeurs.
Il faut donc sauver nos entreprises, mais comment faire? telle est la question impossible à la quelle doit s'atteler le gouvernement.
Seules les entreprises privées fournissent l'emploi productif du pays . nos minuscules PME (moins de 50 salariés représentent 89% du total de ces emplois soit plus de 14 millions de postes salariés.)
elles seules garantissent la paix sociale en fournissant les emplois mais encore en donnant les moyens financiers à l'état pour faire face à ses dépenses dont le salaire de ses trop fonctionnaires et le paiement des retraites .
l'annonce catastrophique que personne ne pourra dissimuler plus longtemps avec un record historique sans doute de plus de 70 milliards d'euros de déficit cette année de notre balance commerciale imposera alors une vision stratégique pour le pays afin de lui permettre d'envisager avec efficacité la sortie de cette crise économique à échéance de 4 ou 5 ans seulement.
Seule une véritable politique d'accompagnement et de structuration de nos PME sera de nature à permettre au pays d'envisager l'avenir. au risque sinon de voir fuir ceux qui seuls sont capables de créer des entreprises et donc de garantir l'avenir des autres français.
le front de l'emploi est en train de céder tel est le constat réel de la situation il ne sert plus à rien de refuser de voir la réalité.
Ne pas réagir et ne pas envoyer des "renforts" en volume suffisant serait une FAUTE pour un général en campagne.
trop tarder à réagir serait encore plus dramatique en vies humaines et donc en chômeurs dans la guerre économique que nous vivons et subissons.
Conserver nos emplois c'est à dire sauver les entreprises qui seules les donnent est un impératif au risque d'avoir plus de deux millions de chômeurs.
Quitte à engager de l'argent faut il mieux payer des chômeurs que d'injecter ce même volume d'argent tout de suite dans le sauvetage de notre tissus économique?
Seule une banque nationalisée serait de nature à rendre cette liberté de manoeuvre que n'a pas le gouvernement Français contrairement à la Grande Bretagne par exemple..
Des mesures inhabituelles devront sans doute être mises en place immédiatement comme la défense de nos marchés et donc une certaine forme de protections douanières.
La situation prévisible des 4 prochaines années imposera sans aucun doute des mesures adaptées à une situation de guerre dans l'intérêt même de notre peuple.
L'intelligence politique restera toujours la capacité d'adaptation des dirigeants face au réel
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