La fin de la récréation Dimanche soir à l'issue des municipales
La fin de la récréation. Dimanche soir marquera la fin de la récréation politique en France. les prochaines élections se tiendront dans plus d'un an pour les Européennes et deux après pour les régionales. La conjoncture économique n'est pas brillante, loin s'en faut. 1,5% de croissance attendue en 2008 (plus de 2,25% pris en compte dans le calcul du budget l'année dernière) à la condition que le pétrole n'atteigne pas les 150$ que nous annoncions sur ce blog il ya un an, à condition que l'euro ne revienne pas à la parité vis à vis du dollar ce qui augmenterai de 50% de prix de notre carburant à la pompe. Devant l'absence de marge de manoeuvre de notre Président ce dernier n'aura que deux attitudes: Soit il poursuit avec courage contre vents et marées les réformes indispensables du Pays. Soit comme tous ses predecesseurs il laisse filer les dépenses publiques, qui si elles pourront alors régler quelques problèmes mineurs enfonceront encore plus le pays demain dans le déclin. Nos dépenses publiques qui atteingnent 54% de l'ensemble des richesses du pays sont à comparer aux 46% de l'ensemble des pays de l'Europe et aux 45% atteints en allemagne. En 1995 la France se situait encore dans la moyenne Européenne avec déjà 52%, mais depuis tous les autres pays Européens ont entrepris les réformes de structures avec pour conséquences 48% en 1999, 45% en 2000, et 46% depuis. ces réformes se sont toutes traduites par des dépenses moindre au niveau de l'état et prioritairement par une réduction du nombre de leurs fonctionnaires alors qu'en France ces mêmes effectifs déjà pléthoriques continuaient à augmenter. L'autre priorité de nos voisins et en particulier Nordiques s'est portée sur l'accompagnement des sans emploi. Après le laxisme que permet l'opulence, le temps des vaches maigres les a tous conduit à des mesures d'efficacité. Assouplissement des mesures de licenciement pour les employeurs avec un accompagement social amélioré et personnalisé pour les personnes privées d'emploi. Sur le plan économique, une révision efficace de la recherche prioritairement axée sur la protection et le développement des brevets ayant des appications économique et par là même la création de sociétés innovantes créatrices d'emplois nombreux et protégés ( pendant la durée des brevets) En France nous en sommes toujours sur la ligne de départ: Les quelques réformes entreprises ne touchent pas encore à l'essentiel , car elles ne rapporteront rien sur le plan de la croissance économique. En simplifiant il reste 4 réformes ESSENTIELLES autour des quelles le président n'ose pas encore s'affronter: 1/L'économie du Savoir décrite dans le rapport ATTALI condition sine qua non de la création de nos futurs emplois. Savoir et recheche qui ne pourra demain se limiter dans le champ de la recherche publique celle où avec humour le Général De GAULLE aimait à dire que les chercheurs étaient déjà trop nombreux et qu'elle se porterait mieux si ces chercheurs trouvaient quelque chose de temps en temps. Economie du savoir qui repose également sur une refonte complète de notre système éducatif et surtout la formation plus importante d'Ingénieurs trop peu nombreux en FRANCE. (classée 25° sur 26 pays Européens, avec 30% des élèves de sixième qui ne savent même plus lire,alors que nous disposons d'un million d'enseignants et un millon trois cent mille adultes pour accompagner moins de 15 millions d'élèves et étudiants. La réforme du marché du travail: sans doute la plus difficile à mettre en oeuvre dans notre pays. la condition est d'une simplicité extrême, à savoir faire ce que tous les autres ont fait: Permettre le licenciement facile et sans entrave pour les entrepreneurs. compensé par la mise en place d'un accompagenement efficace des personnes privées d'emploi. Tout le monde le sait mais par idéologie et par manque de courage du pouvoir politique personne n'a encore osé s'attaquer à ce sujet qui marquerait le démantelement des avancées sociales qui en fait ne protègent que ceux qui sont détenteurs de CDI mais pour combien de temps encore, quand tous devraient savoir que nous perdrons près de deux millions d'emplois encore sur les 4 qui nous restent dans l'industrie et le secondaire si nous sommes incapables d'en créer de nouveaux d'ici 4 ans. Cette réforme ne pourra se faire qu'avec une politique d'appui aurprès de nos PME car la FRANCE se distingue encore avec 96% de l'ensemble de ses entreprises qui comptent moins de 20 salariés (et 93% moins de 9) Notre avenir reposera exclusivement sur la politique qui sera conduite dans ce domaine. Les PME Françaises devront avec l'aide de l'état se regrouper avec par conséquent plus de cadres afin de pouvoir affronter l'export où leur présence est infinitésimale comparativement à tous nos voisins occidentaux. Seules les PME seront demain capables avec de nouveaux marchés (à l'export) créer les conditions d'une embauche massive et surtout d'une augmentation réelle des salaires qui sont insuffisants en FRANCE. La troisième réforme concerne notre système de sécurité sociale et notre système de retraite. Cela fait déjà plus de 20 ans que les données sont connues, tous connaissent la seule issue que nous devrions emprunter, mais personne pour des raisons idéologiques n'ose encore la mettre en pratique. Cette lâcheté a pour conséquence l'aggravation de cette fracture sociale que tous peuvent identifier et pour certains vivre dans leur manque total d'avenir. La dernière réforme concerne celle de l'Etat lui même. Nous comptons plus de 5 millions et demi de fonctionnaires en droits budgétaires et près d'un million et demi d'employés salariés dans des associations certes utiles qui sont néanmoins rétribués sur le budget de l'état. Soit au total plus de 7 millions de personnes rémunérées par le budget de l'état et des collectivités territoriales, c'est tout simplement incroyable. La FRANCE Championne mondiale et historique (jamais aucune nation dans l'histoire de l'humanité n'a eu plus de 30% de sa population active rémunérée par l'impôt) est le seul pays a ne pas avoir diminué ses effectifs en Europe depuis 1990. L'absence d'emplois privés (moins de 16 millions) a été compensée en France par la création abusive d'emplois publics depuis 1981 essentiellement. Malgré les 54% de prélèvements obligatoires en France, l'état doit emprunter tous les ans pour la rémunération de ses fonctionnaires. Pour atteindre un volume acceptable c'est à dire plus encore en volume que l'ensemble des autres pays Euroipéens, l'état devrait perde environ un million et demi de postes de fonctionnaires en 10 ans soit au moins 150 000 départs par an non remplacés. Nous tournons autour des difficultés depuis un an déjà, rien d'essentiel n'a encore été abordé, la conjoncture économique sera de plus en plus difficile pour notre pays, la fin de la récréation est impérative dès dimanche soir. La rigueur s'impose mais avec dicernement car trop de Français seront incapables de la subir aujourd'hui.