03 FLUX de l'EMPLOI
PRESIDENTIELLES 2007 PROJET
Suite
FLUX DES RECRUTEMENTS ANNUELS
Pour comprendre les problèmes qui sont liés au chômage et surtout pour pouvoir imaginer des solutions réalistes il importe d’en comprendre la logique, car les effets pervers de toute décision en la matière sont très lourds de conséquences du fait qu’il s’agira toujours de personnes et de leurs familles, et qu’ils s’inscriront dans la durée.
Sans entrer dans des détails trop techniques et donc soporifiques, nous nous limiterons à étudier des schémas à partir de quelques chiffres (arrondis)
De nombreux paramètres entrent en compte dans la gestion humaine du monde du travail, mais bien qu’en apparence la logique semble comptable il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’individus et que cette vérité mérite une attention toute particulière.
Pour simplifier au maximum la gestion est un flux permanent et ce pour plusieurs raisons.
Tous les ans une classe d’âge arrive à la retraite et quitte le monde du travail libérant ainsi un volume de places équivalent
Tous les ans une nouvelle classe d’âge arrive sur le marché du travail (en regroupant le jeunes qui sortent du système scolaire ou universitaires nous arrivons au même volume)
Tous les ans un certain nombre de sociétés dépose le bilan pour raisons économiques.
En effet toute entreprise qui ne peut plus vendre ses produits doit soit s’adapter en créant de nouveaux produits vendables soit disparaître.
Tous les ans de nouvelles sociétés sont crées, avec souvent la commercialisation de nouveaux produits plus innovants sur le marché (bien souvent l’explication de la fermeture d’autres sociétés qui n’ont pas adapté leurs produits à la demande des consommateurs)
Tous les ans plusieurs sociétés de la même filière se regroupent pour atteindre des tailles critiques et être plus compétitives, ce qui entraîne le licenciement des personnels en surnombre en particulier les postes administratifs ou ceux qui sont en double.
Il existe par ailleurs de trop nombreuses personnes qui sont actuellement exclues du monde du travail. Sans revenir sur ces causes nous disposons globalement d’un volume très élevé de personnes en attente de retour à l’emploi qu’il faut également analyser en fonction de leurs compétences.
Un maçon ne remplace pas u ingénieur, de même qu’un cuisinier ne remplace pas un professeur d’Anglais.
La totalité de l’entité chômeurs se décline en spécialités, en âge, en zone géographique,
Il devient alors facile de comprendre que si une place se libère dans une société un salarié au chômage n’a pas nécessairement vocation à le remplacer.
Pyramidage et promotion i interne.
La force principale d’une société restera toujours son personnel dès lors que l’entreprise est viable.
A savoir qu’elle fabrique et vend des produits qui correspondent aux besoins des consommateurs, (qualité et prix)
Les produits évoluant en même temps que les besoins nouveaux si la société n’adapte pas ses produits alors logiquement elle n’en vend plus et elle tombe en faillite.
Dans une entreprise qui doit durer le patron cherchera à ne pas disposer de personnes qui auraient toutes le même âge,
De ce fait il instaure une pyramide d’âges et de compétences.
Dès qu’un responsable quitte la structure son adjoint peut le remplacer, lui-même étant remplacé par son propre adjoint et ce jusqu’en bout de chaîne.
Cette procédure de gestion (quand les personnels ont la compétence pour occuper les postes) doit être systématiquement privilégiée
La première règle, un patron doit avoir la même moyenne d’âges tous les ans à la même époque. Ce moyen simple de contrôle lui garantie à terme la survie de sa société.
La promotion interne offre deux avantages, conserver son meilleur personnel qui après une formation pourra gravir des échelons et avoir une perspective de carrière au sein de l’entreprise sans aller voir ailleurs
Remplacer nombre pour nombre un poste en haut de chaîne par un poste de débutant qu’il faudra choisir si possible en fonction de ses capacités à occuper les postes suivants n plus 1 et n plus 2.
Remplacement des classes d’âges
Depuis 1946 date du baby boom la France disposait chaque année d’une classe plus nombreuse que celle qu’elle remplaçait.
Bien que ce ne soit pas la seule raison de la montée du chômage ce phénomène s’inversera à partir de l’année 2006 date d’arrivée à la retraite des baby-boomers.
Contrairement à ce que pense de nombreux observateurs le manque de ressource imposera sans doute un besoin en immigration très forte dans les compétences dont nous aurons le plus besoin à savoir celles non détenues par les jeunes diplômés ainsi que par la grande masse des chômeurs. (Maintien de la qualité des entreprises)
Pour nous limiter à la compréhension de ce phénomène nous vous présentons ci dessous un tableau qui compare par année l’arrivée d’une classe d’âge à 20 ans et la classe qu’elle remplace avec le différentiel par année.
Les Chiffres communiqués sont approximatifs et ne servent que pour la démonstration en l’amplifiant.
Ils ne tiennent pas compte du fait que toutes les femmes ne travaillaient pas en 1965 Les chiffres donnés présupposent que toutes les femmes travaillent à 100% (vrai à 80% en 2005)
En 1981 retraite de 65 ans à 60 ans effectué sur 5 ans création artificielle de 5 fois 300 000 postes libres mais déficit des caisses de retraites avec l’arrivée massive de 5 années de retraités supplémentaires d’autant que l’allongement de la vie gagne 4 mois par an
En 1968 retraite 65 ans espérance de vie des hommes 68 ans 3 ans de retraite
Femmes 75 ans 10 à 50%
En 2005 Hommes 75 ans 15 ans
Femmes 83 ans 23 ans dont 13 à 50%
Tableau de démonstration (chiffres non entièrement exacts)
1963 Départ 1898 600 000 Arrivée 1943 500 000 +100 000
1964 Départ 1899 600 000 Arrivée 1944 600 000 0
1965 Départ 1900 600 000 Arrivée 1945 600 000 0
1966 Départ 1901 600 000 Arrivée 1946 930 000 -330 000
1967 Départ 1902 600 000 Arrivée 1947 930 000 -330 000
1968 Départ 1903 600 000 Arrivée 1948 930 000 -330 000
1969 Départ 1904 600 000 Arrivée 1949 930 000 -330 000
1970 Départ 1905 600 000 Arrivée 1950 930 000 -330 000
1971 Départ 1906 600 000 Arrivée 1951 920 000 -320 000
1972 Départ 1907 600 000 Arrivée 1952 920 000 -320 000
1973 Départ 1908 600 000 Arrivée 1953 920 000 -320 000
1974 Départ 1909 600 000 Arrivée 1954 920 000 -320 000
1975 Départ 1910 500 000 Arrivée 1955 920 000 -420 000
1976 Départ 1911 500 000 Arrivée 1956 920 000 -420 000
1977 Départ 1912 500 000 Arrivée 1957 920 000 -420 000
1978 Départ 1913 500 000 Arrivée 1958 910 000 -410 000
1979 Départ 1914 600 000 Arrivée 1959 910 000 -310 000
1980 Départ 1915 600 000 Arrivée 1960 910 000 -310 000
1981 Départ 1921 1 200 000 Arrivée 1961 900 000 +300 000
1982 Départ 1922 1 200 000 Arrivée 1962 900 000 +300 000
1983 Départ 1923 1 200 000 Arrivée 1963 900 000 +300 000
1984 Départ 1924 1 200 000 Arrivée 1964 900 000 +300 000
1985 Départ 1925 1 200 000 Arrivée 1965 900 000+ +300 000
1986 Départ 1926 600 000 Arrivée 1966 900 000 -300 000
1987 Départ 1927 600 000 Arrivée 1967 900 000 -300 000
1988 Départ 1928 600 000 Arrivée 1968 900 000 -300 000
1989 Départ 1929 600 000 Arrivée 1969 880 000 -280 000
1990 Départ 1930 600 000 Arrivée 1970 850 000 -250 000
1991 Départ 1931 600 000 Arrivée 1971 810 000 -210 000
1992 Départ 1932 600 000 Arrivée 1972 710 000 -110 000
1993 Départ 1933 600 000 Arrivée 1973 710 000 -110 000
1994 Départ 1934 600 000 Arrivée 1974 710 000 -110 000
1995 Départ 1935 600 000 Arrivée 1975 720 000 -120 000
1996 Départ 1936 600 000 Arrivée 1976 730 000 -130 000
1997 Départ 1937 600 000 Arrivée 1977 730 000 -130 000
1998 Départ 1938 600 000 Arrivée 1978 730 000 -130 000
1999 Départ 1939 600 000 Arrivée 1979 730 000 -130 000
2000 Départ 1940 500 000 Arrivée 1980 740 000 -240 000
2001 Départ 1941 500 000 Arrivée 1981 750 000 -250 000
2002 Départ 1942 500 000 Arrivée 1982 780 000 -280 000
2003 Départ 1943 500 000 Arrivée 1983 790 000 -290 000
2004 Départ 1944 600 000 Arrivée 1984 800 000 -200 000
2005 Départ 1945 600 000 Arrivée 1985 830 000 -230 000
2006 Départ 1946 930 000 Arrivée 1986 830 000 +100 000
2007 Départ 1947 930 000 Arrivée 1987 830 000 +100 000
2008 Départ 1948 930 000 Arrivée 1988 830 000 +100 000
2009 Départ 1949 930 000 Arrivée 1989 830 000 +100 000
2010 Départ 1950 930 000 Arrivée 1990 830 000 +100 000
COMMENTAIRES
Le tableau ci-dessus ne reprend pas exactement les chiffres réels en particulier en ce qui concerne le nombre de postes dégagés chaque année. En effet même si la France est le pays qui compte aujourd’hui le plus grand nombre de femmes à l’emploi, ceci n’était que partiellement vrai avant la dernière guerre et par conséquent les postes libérés sur le marché du travail à partir des années 1968 sont encore plus catastrophiques en ce qui concerne les postes offerts.
En 1981 avec la décision de rabaisser l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, l’état a artificiellement dégagé en moins de 5 ans l’équivalent d’un million et demi de postes supplémentaires pour diminuer les effectifs croissants du chômage.
La mise en retraite de prés de 3 millions de travailleurs a déséquilibré brutalement les caisses de retraite de la sécurité sociale.
Simultanément la création d’une fonction publique territoriale en doublon de celle de l’état présente dans les préfectures ou leurs services a également crée artificiellement plus d’un million trois cent mille nouveaux emplois sans s’assurer que le budget de l’état pouvait y faire face et plus grave dans l’avenir sans s’assurer non plus de savoir comment l’état pourrait payer les retraites de ses trop nombreux nouveaux fonctionnaires.
Aucun ministère ne provisionne aujourd’hui le montant des retraites de ses agents.
INVERSION DE TENDANCE
A partir de 2006 le tableau montre que le stock théorique de postes qui se libéreront sur le marché du travail sera de l’ordre (théorique) de 100 000
Il convient cependant de les moduler en tenant compte des facteurs suivants.
Toutes les personnes nées en 1946 ne sont plus à l’emploi
Toutes les femmes nées en 1946 n’étaient pas à l’emploi
Le nombre de suppression de postes devrait être inférieur aux créations de postes
100 000 suppressions pour 150 à 200 000 créations de nouveaux emplois (si la conjoncture est favorable)
En tout état de cause le volume de postes offerts sera au cours des trois prochaines années supérieur au nombre de jeunes français qui arriveront sur le marché du travail
Le déficit devrait tendre vers 150 à 200 000 postes (non pourvus). Par an.
L’état aura alors plusieurs solutions.
1/ Adapter les profils de chômeurs aux postes disponibles
Ce qui présuppose une formation à débuter au plus vite car les formations pourront être assez longues 18 à 24 mois pour en disposer dès 2007 ou 2008
2/ Recruter des étrangers qui détiendront les compétences indispensables pour occuper les postes qui se créeront en particulier dans les nouvelles entreprises s’il est impossible de les trouver parmi les personnes au chômage.
Malgré le volume des personnes sans emploi, il sera difficile de trouver parmi elles les compétences requises pour occuper les postes qui apparaîtront sur le marché.
CONCLUSIONS
Pour des raisons démographiques le problème du chômage de notre pays pourra s’il est accompagné voir des solutions à court terme.
La création d’un service national citoyen qui concernerait l’ensemble des jeunes français pourrait y contribuer en asséchant sur une année l’équivalent de 750 000 emplois.
La réduction programmée du surnombre des fonctionnaires (plus de 5 millions) en dix ou quinze ans avec leur injection auprès des PME dans l’objectif d’accroître leur développement et surtout la conquête structurée des marchés à l’export
Aurait pour conséquence une diminution drastique de nos concitoyens au chômage sous réserve qu’ils puissent recevoir dès maintenant les formations indispensables pour tenir efficacement leurs futurs emplois.
L’action de l’état sera prioritaire et fondamentale dans les actions à mener qui doivent débuter dès 2005 ou 2006 (adaptation des chômeurs actuels à leurs futurs postes en 2007 ou 2008)
La définition des missions de l’état et son armement en fonctionnaires est un préalable à toute réforme.
La suppression d’une des deux fonctions publiques soit d’état ou territoriale doit être assumée par le pays.
La réorganisation territoriale elle-même doit être adaptée à notre époque.
Comment expliquer que la France compte autant de communes que tout le reste de l’Europe réunie. La définition de la préfecture comme étant le lieu administratif situé à moins d’une journée de cheval est elle de mise aujourd’hui ? Qui se déplace encore à cheval ???
La création des régions correspond aux normes Européennes, quel est le rôle de nos regroupement de commues et pourquoi leur création s’est elle faite avec la création de nouveaux postes de fonctionnaires ou d’assimilés rémunérés sur le budget donc les impôts.
Les réorganisations des services de l’état n’imposent pas la diminution de postes au sein de l’éducation Nationale bien au contraire.
La réorganisation des doublons de l’administration pourrait dégager plus d’un million de postes. Pour atteindre une réduction réelle de 6 à 700 000 postes sur 10 ans rien n’empêche d’imaginer des transferts en particulier vers les postes d’enseignants de l’éducation nationale (100 à 150 000 nouveaux postes ainsi que la création par transfert d’ouverture de postes budgétés de 50 000 nouveaux postes d’infirmières DE.